dimanche 30 juin 2013

Etre syndicaliste n'est pas un délit! Amnistie pour les inculpés du mouvement social !

Tandis que les expatriés fiscaux font bénéficier d'indulgence, tandis que le gouvernement abandonne toute mesure contraignante pour les patrons licencieurs et les affameurs boursiers  qui jettent des familles à la rue, qui amassent les richesses toujours plus  ...  Le gouvernement  " de gôche" refuse d'amnistier les syndicalistes, les faucheurs d'OGM  qui se battent pied à pied  contre l'injustice et la casse sociale, contre le pouvoir du fric sur le vivant.

La Solidarité est notre arme, ne baissons pas la garde!

AL(30)


samedi 22 juin 2013

Compte rendu de la manifestation antifasciste de Nîmes : samedi 22 juin

Aujourd'hui, samedi 22 juin 2013, de 11h à 13h sous un soleil radieux, nous étions  un peu plus de 300 manifestant-es à arpenter les rues de Nîmes pour réaffirmer notre opposition farouche et inébranlable contre la bête immonde. 

Aux cris de "Clément on t'oublie pas, le fascisme ne passera pas", "Unis contre l'extrême droite et les néo-nazis", "Contre l'extrême droite et la misère, c'est la lutte sociale qui est nécessaire", cette manifestation regroupa des militant-es de Solidaires, de la CNT, de la CGT, FA, Alternative Libertaire, PG, NPA, FSU... mais aussi les ultras antifas du club de foot de Nîmes, les Gladiators 91. 

Nous nous retrouverons ce jeudi en réunion  afin de jeter les bases d'un Comité de résistance antifasciste. 

Pour Clément, ni oubli ni pardon !

No pasaran !

 (AL 30)

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Texte  lu en début de la manifestation antifasciste à Nîmes le 22 juin
.
Clément n'a pas été assassiné seulement par une bande de fascistes. Il n'a pas été assassiné seulement par l’extrême droite reconnue comme telle. Clément est plus largement la victime de la monté à grande vitesse des idées les plus nauséabondes et de leur banalisation, en France et ailleurs en Europe . Clément a aussi été tué par le racisme, la Xénophobie, l'homophobie. 

Nous avons vu l'homophobie défiler dans nos rues sans complexe pendant des mois, Cela fait des années que l'islamophobie occupe l'espace politique et médiatique accompagné de son lot de menaces, de vexations, d'agressions- de plus en plus violentes, la bête immonde ne naît pas seule, L’arrogance dont fait preuve l'extrême droite est permise par et se nourrit des discours et des pratiques racistes xénophobes, homophobes provenant également des institutions de pouvoir.  le fascisme se nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises... Face à l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. 

Le meurtre de Clément est une crime politique, en tant que tel il appel à une réponse politique, Malgré notre douleur nous ne baisserons pas les bras. Quartiers par quartiers, entreprises par entreprises, services par services organisons la riposte. Et celle-ci leur sera fatale. Les actes racistes, les agressions fascistes, le rappel à l'ordre moral nous sont intolérables. Imposons par notre unité leur condamnation, imposons par notre force collective notre avenir.  Pas plus que les lois du marché leur brutalité ne fera fléchir notre volonté de construire l'avenir. Un avenir sans fascisme.

Notre regroupement, loin d’être un ralliement idéologique, nous unis par notre volonté de dialogue, de partage, riche de cette différence porté par l'autre.

Pas de bouc émissaire, le fascisme n'est pas que dans le discours d'un leader le 1 mai devant l'Opéra. Le fascisme c'est le quotidien qu'éprouve les demandeurs d'asile, les demandeurs de titres de séjours, et leurs enfants, logés dans des taudis quand ils ont encore la chance d'être pris en charge par les institutions , exploité par les passeurs, exploités par des employeurs esclavagistes, privés de tous les droits élémentaires, main d’œuvre idéale pour ce capitalisme vorace. L'absence de changement de cap gouvernemental dans la politique d'immigration (expulsions massives  d'immigré(e)s et de Roms) ne peut qu'entretenir la désignation de boucs émissaires et le cliché de l'immigration comme responsable de tous les maux. Il est urgent de réaffirmer que l'immigration n'est en rien responsable de la crise, et est au contraire une richesse culturelle, économique et sociale. 

Les partis aux pouvoir aujourd’hui qui dans l’opposition s’indignaient lorsqu’il y avait des expulsions de sans-papiers se retrouvent  aujourd’hui à les justifier. Alors qu’ils dénonçaient un « traitement inhumain » des Roms, c’est eux maintenant qui les chassent. 

Alors qu’ils prévoyaient le droit de vote aux étrangers aux élections locales, ils reviennent sur cette promesse.Ces renoncements successifs encadrés par des mesures économiques et sociales inspirés des doctrines libérales ouvrent un boulevard  à l’extrême droite et plus largement à toute la mouvance réactionnaire 


Honorons Clément militant syndicaliste, militant antifasciste
Continuons, luttons, luttons ensembles , tous ensemble

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Le clip de Solidaires


vendredi 7 juin 2013

Les assassins de Clément Méric devront répondre de leur crime

Après les nombreux rassemblements de jeudi 6 juin en hommage à Clément Méric, assassiné par des fascistes à Paris, d’autres rassemblements et manifestations sont en préparation.

Que chacune et chacun se tienne informé, vienne manifester sa solidarité, et s’engage pour montrer à l’extrême droite que la rue ne lui appartient pas.

Ne tolérons aucune déformation des faits :
- non, il ne s’agit pas d’une altercation entre « extrémistes de tous bords » comme le sous-entend Jean-François Copé (UMP), qui renvoie dos-à-dos les assassins et la victime.
- Oui, il s’agit d’un meurtre, commis par plusieurs hommes armés de coups-de-poing américains, sur un homme seul et désarmé.

Ne tolérons aucune récupération politicienne non plus. Que les ténors du Front de gauche et du PS se soient fait huer jeudi au rassemblement en hommage à Clément Méric n’a rien d’étonnant. Leur arrogance et leur tentative de se mettre en avant à tout prix ont sauté aux yeux de tout le monde.

A eux de comprendre où est leur place :
- avec l’ensemble des manifestantes et des manifestants, et pas en faisant bande à part pour les caméras ;
- derrière (et non devant) les organisations dont était membre Clément Méric – l’union syndicale Solidaires et l’Action antifasciste Paris-banlieue.

Alternative libertaire appelle à l’unité la plus large possible pour la construction d’une riposte antifasciste d’ampleur et condamne les divisions.

Quelle que soit la position prise par le gouvernement en matière de dissolution, elle ne réduira pas l’influence de l’extrême droite et ne peut se substituer à une mobilisation déterminée et massive. Souvenons-nous d’Unité radicale, dissoute en 2002 après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac, et dont la mouvance a continué d’agir sous d’autres noms. La vraie riposte, c’est un mouvement antifasciste large, capable de les stopper dans la rue, dans les entreprises, dans les lieux d’études.

Ces dernières années les agressions se sont en effet multipliées : tentative de meurtre sur un étudiant chilien à Toulouse, passages à tabac de personnes homosexuelles à Lille et Paris, agressions de militant-e-s à Lyon, passage à tabac d’une habitante d’Argenteuil parce qu’elle portait le hidjab.

Ces agressions ne sortent pas de nulle part. Elles prennent racine dans un climat de haine et de racisme soigneusement entretenu par les politiciens professionnels, de droite comme de gauche, qui, depuis des années, cherchent à séduire l’électorat du Front national.

On ne combat pas l’extrême droite en reprenant ses idées, ou en faisant mine de l’« écouter » et de la « comprendre ». On doit lui opposer des valeurs frontalement opposées : solidarité de classe, égalité des droits, égalité sociale.
 
Alternative libertaire, le 7 juin 2013
 (article repris du site fédéral d'AL)

Article du midi libre sur la mobilisation d'hier soir au pied levé - Ce midi (07 juin 2013) un rassemblement pour une diffucion de tracts à l'appel de Solidaires 30 place de l'Horloge à Nîmes a rassemblé a peu près le même nombre de personnes. -



jeudi 6 juin 2013

NO PASARAN!







 Communiqué de l’Action antifasciste Paris-Banlieue

Pour Clément Méric
Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste a été battu à mort par des membres de l’extrême droite radicale. Venu de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime du contexte de violences d’extrême droite qui s’est développé ces derniers mois. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.

samedi 1 juin 2013

Appel unitaire à soutenir les 3 intérimaires de HARIBO le lundi 3 juin à 14H00







Appel unitaire à soutenir les 3 intérimaires de HARIBO le lundi 3 juin à 14H00






Le lundi 3 juin prochain à 14 heures, le Tribunal des Prud’hommes de Nîmes
examinera la requête de trois intérimaires pour la requalification en CDI des périodes
d’emploi sous statut d’intérimaires qu’ils ont assumées depuis plusieurs années, de
cinq à neuf ans, dans une entreprise du Gard qui s’est récemment illustrée par le
licenciement non motivé d’un délégué syndical, licenciement annulé par l’inspection
du travail.

Dans cette usine, la régulation de l’activité fait un usage considérable de cette
« variable d’ajustement » puisqu’elle représente 23 % de son effectif et qu’on
dénombrerait près de 700 contrats sous ce statut sur la période. Si le coût horaire de
ces travailleurs, facturé charges comprises par les sociétés d’intérim, est supérieur à
celui des salariés « normaux », la flexibilité ainsi obtenue par la réduction du nombre
d’heures total travaillées, non seulement se révèle très rentable pour le patronat, mais
ce qu’on oublie de dire, c’est que les salariés qui, faute de mieux, acceptent ce statut,
deviennent après avoir été formés aux tâches spécifiques à cette production, une
réserve permanente doublement précaire. Précaire, car c’est le plus souvent à la
dernière heure de la semaine de travail que l’ouvrier apprend s’il reviendra ou non le
lundi suivant. Précaire encore, car le contrat permanent passé entre l’entreprise et la
société d’intérim fait que celle-ci, lorsque l’utilisateur habituel de cette main d’œuvre
extérieure fait défaut, ne propose rien d’autre à ceux qu’elle prend soi-disant en
charge, de manière à conserver disponible pour un besoin urgent une main-d’œuvre
prête à l’emploi.

Le 15 mai 2013, avec une dernière et copieuse bénédiction du Sénat (169 voix contre
33), une majorité soi-disant socialiste a voté la Loi dite de sécurisation de l’Emploi,
confirmation législative de l’Accord National Interprofessionnel gagné sans grande
difficulté par le Medef avec le concours du gouvernement.
On cherchera en vain dans les 28 articles de l’ANI une référence à l’emploi
d’intérimaires comme solution à une baisse temporaire d’activité. Tout au plus
pourra-t-on relever à l’article 19 – Recours à l’activité partielle : « En dehors du
nouveau régime unifié, abrogation des autres dispositifs d’activité partielle qui
tomberont de fait en désuétude. »

Plus inquiétante, l’Annexe à l’article 22 relatif à l’expérimentation du contrat de
travail intermittent, dans laquelle on peut lire : « Branches professionnelles qui
souhaitent bénéficier à titre expérimental pour leurs entreprises de moins de 50
salariés d'un recours direct au contrat de travail intermittent afin de pourvoir des
emplois permanents comportant, par nature, une alternance de périodes travaillées et
non travaillées. »

Étendre, ne serait-ce qu’à titre expérimental et pour les entreprises de moins de 50
salariés, le concept d’intérimaire à celui d’intermittent pourrait bien cacher l’intention
de normaliser ce type de contrat de travail. Quand on connaît les problèmes que
soulève ce régime chez les salariés du spectacle, on ne peut que s’interroger sur la
destination finale de cette « expérimentation » et soutenir tous les travailleurs et leurs
organisations syndicales pour résister avec fermeté face à la précarisation".
Le cas auquel nous faisons référence n’est pas isolé, mais il est très représentatif des
possibilités laissées aux entreprises d’une certaine taille pour réduire au strict
minimum l’effectif permanent de leurs salariés sous contrat et permettre à de
nouveaux « marchands d’esclaves » de tirer profit de cet abus sous l’aspect d’une
mission à caractère social faisant de la précarité un choix personnel des victimes du
chômage.

Nous affirmons notre solidarité avec les intérimaires pour qu'ils soient rétablis dans
leurs droits et sortent du système des contrats précaires pour des CDI qu'ils accèdent
ainsi à une meilleure sécurité de l'emploi qui les protège, eux et leurs familles.
Premiers Signataires de l’appel : NPA 30, Syndicat SUD Transports Urbains du Gard, FA 30-
84, AL 30...