samedi 22 juin 2013

Compte rendu de la manifestation antifasciste de Nîmes : samedi 22 juin

Aujourd'hui, samedi 22 juin 2013, de 11h à 13h sous un soleil radieux, nous étions  un peu plus de 300 manifestant-es à arpenter les rues de Nîmes pour réaffirmer notre opposition farouche et inébranlable contre la bête immonde. 

Aux cris de "Clément on t'oublie pas, le fascisme ne passera pas", "Unis contre l'extrême droite et les néo-nazis", "Contre l'extrême droite et la misère, c'est la lutte sociale qui est nécessaire", cette manifestation regroupa des militant-es de Solidaires, de la CNT, de la CGT, FA, Alternative Libertaire, PG, NPA, FSU... mais aussi les ultras antifas du club de foot de Nîmes, les Gladiators 91. 

Nous nous retrouverons ce jeudi en réunion  afin de jeter les bases d'un Comité de résistance antifasciste. 

Pour Clément, ni oubli ni pardon !

No pasaran !

 (AL 30)

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Texte  lu en début de la manifestation antifasciste à Nîmes le 22 juin
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Clément n'a pas été assassiné seulement par une bande de fascistes. Il n'a pas été assassiné seulement par l’extrême droite reconnue comme telle. Clément est plus largement la victime de la monté à grande vitesse des idées les plus nauséabondes et de leur banalisation, en France et ailleurs en Europe . Clément a aussi été tué par le racisme, la Xénophobie, l'homophobie. 

Nous avons vu l'homophobie défiler dans nos rues sans complexe pendant des mois, Cela fait des années que l'islamophobie occupe l'espace politique et médiatique accompagné de son lot de menaces, de vexations, d'agressions- de plus en plus violentes, la bête immonde ne naît pas seule, L’arrogance dont fait preuve l'extrême droite est permise par et se nourrit des discours et des pratiques racistes xénophobes, homophobes provenant également des institutions de pouvoir.  le fascisme se nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises... Face à l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. 

Le meurtre de Clément est une crime politique, en tant que tel il appel à une réponse politique, Malgré notre douleur nous ne baisserons pas les bras. Quartiers par quartiers, entreprises par entreprises, services par services organisons la riposte. Et celle-ci leur sera fatale. Les actes racistes, les agressions fascistes, le rappel à l'ordre moral nous sont intolérables. Imposons par notre unité leur condamnation, imposons par notre force collective notre avenir.  Pas plus que les lois du marché leur brutalité ne fera fléchir notre volonté de construire l'avenir. Un avenir sans fascisme.

Notre regroupement, loin d’être un ralliement idéologique, nous unis par notre volonté de dialogue, de partage, riche de cette différence porté par l'autre.

Pas de bouc émissaire, le fascisme n'est pas que dans le discours d'un leader le 1 mai devant l'Opéra. Le fascisme c'est le quotidien qu'éprouve les demandeurs d'asile, les demandeurs de titres de séjours, et leurs enfants, logés dans des taudis quand ils ont encore la chance d'être pris en charge par les institutions , exploité par les passeurs, exploités par des employeurs esclavagistes, privés de tous les droits élémentaires, main d’œuvre idéale pour ce capitalisme vorace. L'absence de changement de cap gouvernemental dans la politique d'immigration (expulsions massives  d'immigré(e)s et de Roms) ne peut qu'entretenir la désignation de boucs émissaires et le cliché de l'immigration comme responsable de tous les maux. Il est urgent de réaffirmer que l'immigration n'est en rien responsable de la crise, et est au contraire une richesse culturelle, économique et sociale. 

Les partis aux pouvoir aujourd’hui qui dans l’opposition s’indignaient lorsqu’il y avait des expulsions de sans-papiers se retrouvent  aujourd’hui à les justifier. Alors qu’ils dénonçaient un « traitement inhumain » des Roms, c’est eux maintenant qui les chassent. 

Alors qu’ils prévoyaient le droit de vote aux étrangers aux élections locales, ils reviennent sur cette promesse.Ces renoncements successifs encadrés par des mesures économiques et sociales inspirés des doctrines libérales ouvrent un boulevard  à l’extrême droite et plus largement à toute la mouvance réactionnaire 


Honorons Clément militant syndicaliste, militant antifasciste
Continuons, luttons, luttons ensembles , tous ensemble

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Le clip de Solidaires